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Dépendances et troubles psychotiques

Il n’est pas rare pour des intervenant.e.s en dépendance de rencontrer, dans le cadre de leur pratique, des personnes aux prises avec un trouble psychotique ou qui présentent des symptômes psychotiques (hallucinations ou idées délirantes). Si la consommation de substances psychoactives peut dans certains cas déclencher ou exacerber les symptômes psychotiques, la relation entre consommation et psychose demeure complexe. Lire +

Ce Dossier thématique a pour objectif d’orienter les lecteur.trice.s vers des sources fiables et accessibles gratuitement dans le but de promouvoir le savoir sur le thème des dépendances et des troubles psychotiques.

Afin de simplifier la lecture et la recherche d’information, les articles, outils et autres documents ont été classés par catégories qui sont présentées ci-dessous. 

Si vous ne parvenez pas à accéder à un document, vous pouvez communiquer avec la Bibliothèque québécoise sur les dépendances (BQD).

L’Institut universitaire sur les dépendances tient à remercier Dr Didier Jutras-Aswad, Dr Alain Lesage et Christophe Huỳnh, chercheurs réguliers à l’IUD, pour leur contribution au développement et à la bonification de ce dossier thématique.

1. Lexique d’introduction

  • Marcaurelle H. et Jutras-Aswad D. La psychose toxique : quand les substances jouent avec la tête. Action Toxicomanie.
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    Cette brochure décrit brièvement ce qu’est une psychose et une psychose toxique. Elle présente les types de consommation de substances qui peuvent entraîner une psychose toxique. Elle fournit également des indications qui peuvent aider à détecter une psychose toxique et des actions à poser lorsqu’un cas clinique est suspecté. 

  • CCLAT-CCSA (2010). Toxicomanie au Canada : Troubles concomitants. Points saillants. Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies.
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    Ce document souligne les conclusions d’un rapport détaillé, Toxicomanie au Canada : Troubles concomitants, publié par le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies-CCLAT. Les questions relatives à la psychose et la toxicomanie sont brièvement abordées dans ce rapport. Il ressort globalement que, comparativement à la population générale, les troubles liés aux substances sont plus fréquents chez les personnes aux prises avec des troubles psychotiques. Les personnes qui présentent un spectre de la schizophrénie ont trois à six fois plus de risque de développer des troubles liés aux substances que celles qui ne souffrent pas d’une maladie mentale. Enfin, combiner la pharmacothérapie et les thérapies cognitivo-comportementales serait le meilleur moyen de prendre en charge ces troubles concomitants. 

2. Prévalences

  • INSPQ (2020). Portrait des troubles liés aux substances psychoactives : Troubles mentaux concomitants et utilisation des services médicaux en santé mentale. Gouvernement du Québec .
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    Sur la base des données clinico-administratives du Québec datant de 2001 à 2017, ce document fournit des prévalences relatives aux troubles concomitants, y compris celles des troubles liés aux substances et des troubles induits tels que les psychoses toxiques ou la schizophrénie. Il fournit également des statistiques détaillées sur l’utilisation des services de santé par les personnes concernées. 

  • INSPQ (2019). Les troubles liés aux substances psychoactives – Prévalence des cas identifiés à partir des banques de données administratives, 2001-2016. Bureau d’information et d’études en santé des populations.
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    Ce rapport présente la prévalence annuelle et cumulée des troubles liés aux substances psychoactives à partir des fichiers médico-administratifs du Québec couvrant la période de 2001 à 2016. Pour les troubles psychotiques induits par une drogue, les prévalences diagnostiquées ont connu une légère augmentation (de 0,4 à 0,7 sur 1 000 individus sur 15 ans) surtout chez les hommes et chez les personnes de 18-24 ans et de 25-49 ans. Les prévalences diagnostiquées de l’ensemble des troubles induits par l’alcool ont également connu une légère augmentation (de 2,1 à 2,7 pour 1 000 habitants sur 15 ans).

  • Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances. (2020). Troubles psychotiques et consommation de cannabis : évolution des hospitalisations au Canada, 2006-2015. CCDUS. 
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    Ce rapport résume l’étude de Maloney-Hall et al. (2020) sur l’évolution des hospitalisations relatives aux troubles psychotiques et la consommation de cannabis au Canada entre 2006 et 2015. Durant cette période, le taux d’hospitalisations pour des troubles mentaux et comportementaux liés au cannabis a plus que doublé. Le trouble psychotique lié au cannabis représentait un tiers des hospitalisations pour des troubles mentaux ou comportementaux, soit une hausse de plus de 25%. Les deux tiers des personnes hospitalisées étaient des hommes et près de la moitié était âgée de 15 à 24 ans.

  • Hunt, G. E., Large, M. M., Cleary, M., Lai, H., & Saunders, J. B. (2018). Prevalence of comorbid substance use in schizophrenia spectrum disorders in community and clinical settings, 1990-2017: Systematic review and meta-analysis. Drug and alcohol dependence, 191, 234–258.
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    D’après cette revue systématique avec méta-analyse, la prévalence des troubles d’utilisation de substances (TUS) chez les personnes ayant un diagnostic de schizophrénie s’élèverait à 41,7%. Plus distinctement, la prévalence des troubles liés aux drogues illicites, au cannabis, à l'alcool et la consommation de stimulants chez cette population était de 27,5%, 26,2%, 24,3% et 7,3% respectivement. Toujours au sein des personnes ayant un diagnostic de schizophrénie, les prévalences des TUS sont significativement plus élevées chez les hommes que chez les femmes. Aussi, chez les patients présentant un TUS, l’apparition de la schizophrénie est survenue à un âge plus précoce. 

  • Cailhol, L., Pelletier, É., Rochette, L., Renaud, S., Koch, M., David, P., Villeneuve, E., Lunghi, C., & Lesage, A. (2021). Utilization of Health Care Services by Patients With Cluster B Personality Disorders or Schizophrenia. Psychiatric services (Washington, D.C.), 72(12), 1392–1399. 
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    Les données de cette étude proviennent des banques de données administratives du système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec. Les analyses couvrent la période de 2001 à 2017. Chez trois groupes, 204,210 personnes avec trouble de la personnalité limite, 70,705 avec schizophrénie et 40,150 avec les deux troubles, on note une prévalence de troubles d’utilisation de l’alcool de 20%, 28% et 49% respectivement, et une prévalence de troubles d’utilisation des substances de 26%, 24% et 50%.  

  • Starzer, M. S. K., Nordentoft, M., & Hjorthøj, C. (2018). Rates and predictors of conversion to schizophrenia or bipolar disorder following substance-induced psychosis. American Journal of Psychiatry, 175(4), 343-350.
    Lien vers l’article

    Selon cette étude effectuée au Danemark, le taux global de conversion vers la schizophrénie ou le trouble bipolaire après une psychose induite par une substance est estimé à 32%. La psychose induite par le cannabis se transformant en schizophrénie ou trouble bipolaire a le taux de conversion le plus élevé qui est de 47%. Le jeune âge et l’automutilation après une psychose induite sont les deux facteurs qui sont les plus associés au risque de conversion vers la schizophrénie. Des données sur les taux de conversion et le délai de survenue de la conversion pour chaque substance psychoactive et chaque trouble de santé mentale sont présentées dans l’article.

  • Le système canadien de surveillance des maladies chroniques – SCSMC
    Lien vers le site

    Note importante : Le lien mène d’office sur la prévalence du diabète. Vous pouvez consulter la prévalence des troubles mentaux en changeant l’indicateur dans la section Affections. Le SCSMC fournit des données provinciales et territoriales sur les prévalences annuelles et taux de mortalité relatifs à plusieurs troubles. Les données relatives à l’utilisation des services pour des raisons de trouble de santé mentale et des troubles causés par l’alcool et les drogues y sont fournies. Celles en lien avec la schizophrénie ou l’utilisation des services pour la schizophrénie sont également disponibles.

3. La relation complexe entre la consommation et les troubles psychotiques

  • Potvin, S. et Lalonde, M. (2014). Psychose et toxicomanie : Le cimetière des évidences. Santé mentale au Québec, 39(2), 7598.
    Lien vers l’article 

    Cet article discute de la qualité des évidences issues de 25 méta-analyses publiées sur les troubles concomitants de psychoses et dépendances aux substances. D’après l’article, le cannabis serait un facteur de risque dans le développement de la psychose, mais cette relation est faible et ses implications demeurent équivoques. L’efficacité des traitements intégrés ou habituels pour les troubles concomitants de psychoses et de dépendances aux substances est également discutée dans l’article.

  • Ben Amar, M. (2018). Cannabis et psychoses. Dans Le cannabis: pharmacologie et toxicologie. Centre québécois de lutte aux dépendances CQLD. [615.7827 B456c 2018]
    Lien pour l’emprunt du livre

    Sous une forme assez vulgarisée des connaissances scientifiques, ce chapitre de livre aborde la question de la consommation du cannabis et des psychoses. Il est extrait d’un livre proposant une revue complète des propriétés du cannabis et de ses principaux constituants, les cannabinoïdes.

  • Fekih-Romdhane, F., Hakiri, A., Fadhel, S. B. et Cheour, M. (2019). Usage de cannabis chez les sujets à ultra-haut risque de psychose. La Presse Médicale, 48(11 Pt 1), 1229-1236. 
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    Ce document est une mise au point des connaissances relatives à l’usage de cannabis chez les   sujets à ultra-haut risque de psychose (UHR). L’usage de cannabis est très prévalent auprès des UHR et représente un facteur de risque modifiable de psychose. Toutefois, d’après les auteurs, le lien causal ainsi que le lien temporel entre la consommation de cannabis et la survenue ultérieure de psychose chez les UHR demeurent non concluants. 

  • Taleb, M., Aït Benamar, S. et Keddache, C. (2019). Quelle est la place de la consommation de substances dans les troubles psychotiques émergents? Dans L. Lecardeur, S. Ait Benamar, I. Amado et L. Amat (dir.), Troubles psychotiques: protocoles d'intervention précoce: le guide du clinicien (p. 71-80). Elsevier Masson.
    Lien vers le chapitre

    Ce texte discute de la relation complexe qui existe entre les troubles psychotiques et la consommation de substances, notamment celle du cannabis, du tabac et de l’alcool.  Globalement, une forte association a surtout été constatée entre une exposition précoce, fréquente et intense au cannabis chez l’adolescent à risque de transition psychotique et des conséquences cognitives et psychiatriques à l’âge adulte. Les auteurs de ce texte proposent d’envisager la détection précoce et prospective auprès des jeunes consommateurs afin d’identifier ceux qui sont à haut risque de transition psychotique et offrir des interventions ciblées, potentiellement plus efficaces que les approches collectives. 

  • Sideli, L., Quigley, H., La Cascia, C., & Murray, R. M. (2020). Cannabis use and the risk for psychosis and affective disorders. Journal of dual diagnosis, 16(1), 22-42.
    Lien vers l’article

    Cette revue systématique traite de la relation complexe entre la consommation de cannabis et les troubles psychotiques, bipolaires, dépressifs et anxieux, ainsi que le suicide. Elle met en évidence le rôle important de la consommation de cannabis dans l'initiation et la persistance des troubles psychotiques dont l’ampleur de l’effet dépend de la quantité de consommation de cannabis, des variétés à forte puissance et de cannabinoïdes synthétiques, de la prédisposition génétique et possiblement d’autres facteurs de risques environnementaux.

  • Amar, M. B. (2020). Cannabis and Psychosis: A Review of the Risk Factors Involved. American Journal of Plant Sciences, 11(12), 1949-1990.
    Lien vers l’article 

    Cette revue systématique a permis d'identifier six principaux facteurs de risque impliqués dans l'étiopathogénie de la psychose ou des caractéristiques psychotiques. En importance décroissante, ces facteurs sont : la relation dose-réponse (quantité, fréquence et durée de consommation de cannabis), l'âge précoce de la consommation de cannabis, la susceptibilité génétique, les traumatismes de l'enfance, le tabagisme et l'environnement urbain. 

4. Psychoses induites par une substance

  • Fiorentini, A., Cantù, F., Crisanti, C., Cereda, G., Oldani, L., & Brambilla, P. (2021). Substance-induced psychoses: an updated literature review. Frontiers in psychiatry, 12.
    Lien vers l'article

    Cette revue narrative résume les résultats d'études cliniques sur les propriétés psychogènes des substances psychoactives et les symptômes psychotiques qu'elles peuvent engendrer. Elle traite également de l'association entre les troubles d’utilisation des substances et la psychose, en particulier en ce qui concerne le diagnostic différentiel entre un trouble psychotique primaire et un trouble psychotique induit par une substance. 

  • Beckmann, D., Lowman, K. L., Nargiso, J., McKowen, J., Watt, L., & Yule, A. M. (2020). Substance-induced psychosis in youth. Child and Adolescent Psychiatric Clinics, 29(1), 131-143.
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    Après la présentation du scénario d’un jeune garçon de 16 ans conduit aux urgences par ses parents en raison de comportements étranges, cet article passe en revue les connaissances scientifiques sur la psychose induite par une substance (PIS), y compris sa définition, son épidémiologie, ses causes, son traitement et son pronostic. Le meilleur moyen de prendre en charge les cas de PIS est l’adoption d’une approche globale et intégrée. Cette approche devrait idéalement inclure une pharmacothérapie, une thérapie psychosociale et un engagement familial y compris d’autres connexions sociales importantes; et traiter de manière simultanée les troubles de psychoses et les troubles d’utilisation de substances.

  • Hjorthøj, C., Madsen, T., Starzer, M., Erlangsen, A., & Nordentoft, M. (2021). Mortality in substance-induced psychosis: a register-based national cohort study. Addiction, 116(12), 3515-3524.
    Lien vers l’article

    La psychose induite par une substance (PIS) avec ou sans conversion en schizophrénie est fortement associée à un risque accru de mortalité. D’après cette étude effectuée au Danemark, comparativement à la population générale sans schizophrénie ni PIS, les personnes atteintes de PIS sans historique de schizophrénie auraient six fois plus de risque de décéder, les personnes avec PIS converti en schizophrénie auraient neuf fois plus de risque de décéder et celles souffrant uniquement de schizophrénie auraient trois fois plus de risque décéder. Cette tendance accrue du risque a été observée pour les suicides et les décès accidentels dont les détails sont présentés dans l’article.

  • Wilson, L., Szigeti, A., Kearney, A., & Clarke, M. (2018). Clinical characteristics of primary psychotic disorders with concurrent substance abuse and substance-induced psychotic disorders: A systematic review. Schizophrenia Research, 197, 78-86.
    Lien vers l'article

    Différencier cliniquement les profils d’une comorbidité de troubles psychotiques primaires et troubles d’utilisation de substances (TPP+TUS) des profils d’un trouble psychotique induit par une substance (TPIS) n’est pas toujours évident. Cette revue systématique indique effectivement qu’il y a peu de différences psychopathologiques entre les TPP+TUS et les TPIS. Toutefois, par rapport aux personnes ayant des TPP+TUS, celles atteintes de TPIS ont des antécédents familiaux de trouble psychotique plus faibles, un plus grand degré de perspicacité, moins de symptômes positifs, moins de symptômes négatifs, plus de dépression (uniquement pour les troubles psychotiques induits par le cannabis) et plus d'anxiété.

  • Gicas, K. M., Parmar, P. K., Fabiano, G. F., & Mashhadi, F. (2021). Substance-induced psychosis and cognitive functioning: A systematic review. Psychiatry research, 114361.
    Lien vers l’article

    Cette revue systématique examine les dysfonctionnements cognitifs dans les cas de psychose induite par une substance (PIS). Quatre principaux constats se dégagent de cette étude. 1) La PIS peut être une variante unique d’un trouble psychotique. 2) Les traits observables au niveau cognitif de la PIS ne sont pas bien décrits. 3) Comparativement aux personnes non psychotiques qui consomment des substances et aux personnes en bonne santé, les troubles cognitifs sont évidents chez les personnes ayant une PIS. 4) Les déficiences cognitives dans les cas de PIS sont d'une ampleur comparable aux troubles du spectre de la schizophrénie. Dans l’article, les données sur les troubles cognitifs relatifs à la PIS sont présentées par type de substances, notamment la méthamphétamine, l’alcool et le cannabis.

5. Prévention et traitement

  • Blanchette-Martin, N., Ferland, F., Genois, R., Plourde, C., Dallaire, F. et Labbé, A. (2019). Troubles psychotiques et consommation de substances psychoactives : impacts d’une intervention concertée. Revue canadienne de santé mentale communautaire, 38(4), 31-44. 
    Lien vers l’article

    Cette étude visait à évaluer l’efficacité d’une intervention intégrée développée dans la région de Chaudière-Appalaches (Québec) pour des personnes présentant un trouble psychotique en concomitance avec un trouble d’utilisation de substance. Un an après la participation au programme, les visites à l’urgence, les hospitalisations et la consommation de substances des usagers ont diminué. De plus, ces derniers ont vu leur santé psychologique et leur qualité de vie s'améliorer.

  • Coronado‐Montoya, S., Morissette, F., Abdel‐Baki, A., Fischer, B., Côté, J., Ouellet‐Plamondon, C., ... & Jutras‐Aswad, D. (2021). Preventive interventions targeting cannabis use and related harms in people with psychosis: A systematic review. Early Intervention in Psychiatry, 15(6), 1439-1453. 
    Lien vers l’article

    Cette revue systématique visait à évaluer l’efficacité des interventions préventives axées sur la consommation de cannabis chez les personnes atteintes de psychose. Les auteurs constatent qu’aucune étude identifiée n'a démontré une efficacité réelle de ces interventions en ce qui a trait à la réduction de la consommation de cannabis, et aucune n'a mesuré les méfaits liés au cannabis. 

  • Tatar, O., Bastien, G., Abdel-Baki, A., Huỳnh, C., & Jutras-Aswad, D. (2020). A systematic review of technology-based psychotherapeutic interventions for decreasing cannabis use in patients with psychosis. Psychiatry research, 288, 112940. 
    Lien vers l’article

    Cette étude est une revue systématique sur les interventions psychothérapeutiques basées sur la technologie (Technology-based psychological interventions ou TBPI) visant à réduire la consommation de cannabis chez les personnes ayant un trouble psychotique. Les résultats soulignent les limites des interventions actuellement disponibles et la pertinence d’intégrer une combinaison d'interventions psychologiques aux TBPI en adaptant celles-ci aux préférences des patients et cliniciens. 

  • Barbic, D., Chakraborty, A., & Honer, W. (2021). Just the Facts: Substance induced psychosis. Canadian Journal of Emergency Medicine, 23(1), 23-25.
    Lien vers l’article

     Attention : les résultats de cet article ne sont pas nécessairement généralisables.

    À partir d’un cas clinique, les auteurs de cet article décrivent comment une psychose induite par une substance (PSI) peut se manifester. Ils expliquent comment prendre en charge de façon efficace et adaptée une personne ayant une PSI qui se présente aux urgences.

  • Ouellet-Plamondon, C., Dubreucq, S., & Jutras-Aswad, D. (2020). Management of psychosis in the context of cannabis use: Beyond the chicken or the egg question. Paediatrics & Child Health, 25(Supplement_1), S5-S6.
    Lien vers l’article

     Attention : les résultats de cet article ne sont pas nécessairement généralisables.

    À partir d’un cas clinique, cet article aborde une brève discussion sur le diagnostic d’une psychose toxique induite par la consommation du cannabis. 

6. Plan d’action et guides de pratique

  • Gouvernement du Québec. (2022). Plan d'action interministériel en santé mentale 2022-2026. Ministère de la Santé et des Services sociaux.
    Lien vers le plan d’action

    Le plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026 met un accent particulier sur la prise en compte de l’ensemble des besoins de la personne par des interventions axées sur les services de proximité. Ce plan comporte 7 axes regroupant 43 actions. Dans son axe 7 portant sur la concertation et l’amélioration des pratiques, l’une des actions visées est le soutien des établissements par le Centre d’expertise et de collaboration en troubles concomitants dans la mise en œuvre de modèles probants d’organisation de services adaptés à la concomitance des troubles mentaux et des troubles liés à l’utilisation de substances.

  • Substance Abuse and Mental Health Services Administration. (2019). First-episode psychosis and co-occurring substance use disorder. SAMHSA. 
    Lien vers le guide

    Ce guide passe en revue la littérature sur le traitement des dépendances aux substances et des troubles qui y sont liés dans le contexte d'un premier épisode psychotique. Il fournit des recommandations pour la pratique et des exemples d'opérationnalisation dans les programmes primaires de traitement des épisodes psychotiques. 

  • Crockford, D., & Addington, D. (2017). Canadian schizophrenia guidelines: schizophrenia and other psychotic disorders with coexisting substance use disorders. The Canadian Journal of Psychiatry, 62(9), 624-634.
    Lien vers le guide

    Ce guide de pratique adapté au contexte canadien formule 43 recommandations pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de schizophrénie et de troubles liés à l'utilisation de substances. Globalement, les programmes devraient intégrer les traitements de la psychose et ceux de la dépendance, en mettant l'accent sur la surveillance continue de la consommation de substances et des symptômes. Combiner les médicaments antipsychotiques et les interventions psychosociales en dépendance semble aboutir à de meilleurs résultats. 

7. Ressources et formations

  • Le Centre d’expertise et de collaboration en troubles concomitants - CECTC    
    Lien vers le centre d’expertise
    Lien vers la veille informationnelle : santé mentale et dépendance

    Le CECTC du RUISSS de l’Université de Montréal a été mis sur pied pour soutenir les établissements et leurs équipes dans l’implantation et la pérennisation d’une offre de soins et de services intégrés et adaptés aux besoins spécifiques des personnes présentant des troubles concomitants de santé mentale et de dépendance. Les services du CECTC comprennent notamment du soutien-conseil aux établissements et leurs gestionnaires, le programme de télémentorat ECHO CHUM troubles concomitants, une veille informationnelle et une journée scientifique annuelle.

  • Ouellet-Plamondon, C. (2022). Les symptômes psychotiques. Programme de télémentorat ECHO CHUM troubles concomitants.
    Lien vers le PowerPoint de la capsule

    Dans le cadre du programme de télémentorat ECHO CHUM troubles concomitants, la docteure Ouellet-Plamondon médecin psychiatre à l’unité de psychiatrie des toxicomanies et clinique jeunes adultes psychotiques du CHUM a proposé une capsule de formation sur les symptômes psychotiques. Cette formation destinée aux intervenants avait pour but de leur rappeler les différents symptômes psychotiques et leur apprendre comment les questionner et faire le suivi.

  • L’Association québécoise des programmes pour premiers épisodes psychotiques - AQPPEP
    Lien vers l’association 

    L’AQPPEP est un organisme à but non lucratif créé en 2004, qui a pour rôle de favoriser les échanges cliniques et scientifiques entre professionnels et chercheurs s'intéressant aux personnes atteintes de Premiers Épisodes Psychotiques (PEP) et aux problématiques reliées à leur condition. Elle est composée de professionnels en santé mentale qui travaillent dans les programmes PEP du Québec. Un document sous forme de PowerPoint élaboré par la docteure L’Heureux (psychiatre à la Clinique Notre-Dame des Victoires et au CHU de Québec) sur l’impact réciproque du cannabis et de la psychose et des interventions intégrées est présenté dans le site de l’AQPPEP. 

8. Capsules vidéo

  • Perrault, R. et Jutras-Aswad, D. (2018). Conversations cannabis - Cannabis et santé mentale.

    Le Dr Robert Perrault, psychiatre et expert en médecine préventive - Direction régionale de la santé publique de Montréal échange avec Dr Didier Jutras-Aswad, psychiatre et chercheur au Centre de recherche du CHUM, qui discute des effets du cannabis sur la santé mentale, notamment les troubles psychotiques.

  • Laprévote, V. (2016). Troubles psychotiques et cannabis : que dire aux patients ?

    Dans le cadre du 10ème congrès international d'addictologie de l’Albatros, le Dr Vincent Laprévote, professeur de psychiatrie à l'Université de Lorraine et psychiatre au Centre Psychothérapique de Nancy a donné un séminaire sur des questions entourant les troubles psychotiques et la consommation de cannabis.

  • Psykocouac (2020). Crise psychotique

    Cette vidéo sur les crises psychotiques est produite par Psycocouac, une chaîne YouTube d’informations sur les troubles de santé mentale découlant des publications scientifiques récentes et des recommandations des autorités de santé. Cette vidéo aborde une description et une classification du phénomène des crises psychotiques. Elle parle des symptômes associés, des facteurs qui peuvent déclencher ces crises, y compris la consommation de substances. Elle propose un protocole succinct d’assistance à une personne qui manifeste des symptômes de crise psychotique.

  • Amal Abdel-Baki (2019). Docteur, j'ai fait une psychose... puis-je fumer de l'herbe ?

    La conférencière dans cette vidéo est une clinicienne chercheure, psychiatre au CHUM et professeur titulaire au département de psychiatrie de l'Université de Montréal. Elle présente les résultats de son étude longitudinale visant à mesurer l’impact des troubles d’utilisation de substances sur l'évolution symptomatique et fonctionnelle des troubles psychotiques.  

Recherche documentaire : Ervane Kamgang et Karine Bélanger
Rédaction : Ervane Kamgang
Coordination : Jean-Philippe Galipeau
Dernière mise à jour : 12 mai 2022

Dernière mise à jour: 2023-04-03